Lieu de mémoire et de recueillement, le cimetière du Père-Lachaise, de par sa riche histoire, foisonne de coutumes. Certaines sont légendaires, d’autres sont de simples hommages. Mais toutes rappellent le caractère unique de ce musée à ciel ouvert, où les visiteurs du monde entier continuent à donner vie à leurs personnalités favorites by way of de drôles de rituels. Une balade originale à la découverte des histoires cachées derrière ces hommages insolites.
Les patates de Parmentier
Célèbre agronome et hygiéniste du 18e siècle, Antoine Parmentier a travaillé sur un nombre considérable de sujets pour améliorer l’alimentation de la inhabitants française à la veille de la Révolution. Fabrication du pain, conservation de la farine, utilisation de produits laitiers… Mais c’est avant tout pour avoir démocratisé la pomme de terre en France qu’il est (re)connu. Ce que n’ont pas oublié les visiteurs du Père-Lachaise, qui ne manquent pas de déposer une patate sur sa tombe. Avec parfois beaucoup de créativité.
L’arbre aux chewing-gums
Jim Morrison est sans conteste l’une des plus grandes stars du Père-Lachaise. Malheureusement, des barrières empêchent un accès direct à sa tombe, notamment pour éviter les débordements, ou autres cannettes de bière vides laissées sur la tombe en guise de souvenir… C’est donc un arbre à proximité de la sépulture du mythique chanteur des Doors qui est devenu (malgré lui ?) le réceptacle des rituels, où les visiteurs collent… des chewing-gums.
Personne ne sait vraiment pourquoi et remark cela a débuté, mais il y en a tellement que l’arbre a été entouré d’une canisse en bambou pour pouvoir accueillir toute cette pâte à mâcher.
Les baisers du Père-Lachaise
Il fut un temps où l’imposant ange ailé abritant Oscar Wilde était couvert d’empreintes de baisers laissées au rouge à lèvres par les visiteurs du monde entier. Des baisers qui rappelaient notamment le séjour en jail que fit l’écrivain en Irlande pour homosexualité. Depuis, des vitres en verre protégent le monument, et les visiteurs se sont rabattus vers Alain Bashung. Et lui témoignent ainsi, comme il est inscrit sur la stèle, qu’ils l’ont « Tant aimé »…
Reste à savoir si, comme Oscar Wilde, cet acte sera un jour banni.
Le saule éploré
Comme le mentionne l’épitaphe d’Alfred de Musset, le poète avait souhaité que soit planté un saule à l’endroit de son repos. Malheureusement le cimetière est implanté sur une ancienne colline, le Mont-Louis, au passé infertile. Et l’arbre y a beaucoup de mal à se développer. Plusieurs ont été plantés, aucun ne tient bien longtemps… Mais la volonté du poète reste malgré tout respectée, le plus souvent à la demande de ses admirateurs. Dans tous les cas, on ne peut pas faire plus éploré !
(« Mes chers amis, quand je mourrai / Plantez un saule au cimetière / J’aime son feuillage éploré / La pâleur m’en est douce et chère /Et son ombre sera légère / A la terre où je dormirai ) »
Enfin, si vous vous rendez sur la tombe de Marcel Proust, il n’est pas rare que vous y croisiez… une madeleine.
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- Le cimetière du Père-Lachaise est rempli de légendes. Dans un autre fashion, découvrez l’histoire de Victor Noir et son gisant qui porte bonheur. Vous pouvez également découvrir le portrait de la suffragette Hubertine Auclert, ou encore celle du duo le plus improbable du cimetière.
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