Après avoir soutenu en 2015 le grasp Interprétation des musiques anciennes – recherche et pratique intitulé Sonates pour dessus et basse continue à la mandoline à Paris au XVIIIe siècle& : sources et pratiques, sous la course de Théodora Psychoyou1, Anna Schivazappa2, doctorante en musicologie à Sorbonne Université (en cotutelle avec l’Université Statale de Milan), soutient sa thèse intitulée Les femmes mandolinistes en Italie (1880-1915) : musique, mécénat et affirmation artistique, menée sous la course de Raphaëlle Legrand et d’Emilio Sala et Renato Meucci (Università degli Studi di Milano Statale).
Résumé de thèse
Dans les recherches sur la mandoline qui ont été menées à partir des années soixante-dix, la place qui occupe la présence féminine dans l’histoire de cet instrument a été très peu étudiée. Seulement récemment, un premier article paru dans& Early Music3 a commencé à explorer cette thématique, se limitant néanmoins à un contexte assez restreint. Pourtant, le lien entre les femmes et la mandoline ne se limite pas à des cas isolés& : dans les sources iconographiques, on peut par exemple retrouver un véritable fil conducteur qui met en relation cet instrument avec la figure féminine, déjà à partir du& XVIIIe& siècle.
Cette thèse entend revenir sur la période allant des deux dernières décennies du XIXe& siècle jusqu’aux années 1910, qui est communément identifiée comme l’une des plus fécondes pour la facture instrumentale et le développement du répertoire de la mandoline.& À partir des années 1880, on assiste à un renouveau d’intérêt pour la mandoline en Italie après l’unification et l’avènement de la nouvelle monarchie. Nous nous posons l’objectif de réévaluer le rôle qu’ont eu les femmes dans l’histoire de la mandoline à cette époque, en donnant un éclairage sur quelques figures-clés de femmes mandolinistes qui ont contribué au regain d’intérêt pour cet instrument à travers la pratique instrumentale, le mécénat, l’enseignement, le développement du répertoire de la mandoline. Nous prendrons en compte notamment le cas particulier de la reine Marguerite de Savoie en tant qu’initiatrice de la véritable renaissance de cet instrument, avec la fondation d’orchestres de mandolines ou& circoli mandolinistici& sous son patronage, à partir des années 1880. En outre, à partir de l’analyse des statuts de ces associations, nous essayerons de montrer remark ces& Circoli& offraient aux femmes des courses sociales aisées un moyen de s’affirmer artistiquement même en dehors du cadre familial, sans pour autant cesser de paraître « respectables ».
Jury de soutenance
- Mme Raphaëlle LEGRAND – Professeure, Sorbonne Université
- M. Esteban BUCH – Directeur d’études, École des hautes études en sciences sociales
- Mme Catherine DEUTSCH – Professeure, Université de Lorraine
- Mme Céline FRIGAU MANNING – Professeure, Université Jean Moulin Lyon 3
- Mme Théodora PSYCHOYOU – Maîtresse de conférences HDR, Sorbonne Université
- Mme Hyacinthe RAVET – Professeure, Sorbonne Université
Soutenance
- 12 décembre 2022
- UPMC, 4 place Jussieu 75005 Paris, Salle 107 (Localisation: Barre 44/45 – 1er étage).
Pour aller plus loin
- Voir : « Anna Schivazappa, Mandoline baroque », Grasp Interprétation des musiques anciennes – recherche et pratique, [s. d.]. Disponible sur Internet, url : <http://mima.paris-sorbonne.fr/content/anna-schivazappa>.
- Voir ses activités de recherche : « Anna& Schivazappa », IReMus, [s. d.]. Disponible sur Web, url : <https://www.iremus.cnrs.fr/fr/doctorants/anna-schivazappa> et son activité de musicienne : Anna Schivazappa | mandolinist, 2019-2022. Disponible sur Web, url : <https://www.annaschivazappa.com/>.
- Paul Sparks, « Clara Ross, Mabel Downing and women’ guitar and mandolin bands in late Victorian& Britain »,& Early music, 41/four (2013), p. 621-632.
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