Soutenance de thèse : Histoire sociale et imaginaires de la chanson réaliste (1850-1990)

Bibliotheques Paris

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Marie Goupil-Lucas-Fontaine, chercheuse associée de la Bibliothèque nationale de France pour son projet Éditer la musique légère au début du XXe siècle. Le cas de l’éditeur Salabert, soutient sa thèse intitulée « Histoire sociale et imaginaires de la chanson réaliste (1850-1990) », réalisée sous la course de Dominique Kalifa (✝), puis de Bertrand Tillier et Sylvain Venayre.

Résumé de la thèse

Au milieu du XIXe siècle apparaît une expression nouvelle pour désigner un sort de chanson d’abord repérable dans les cabarets montmartrois et popularisé sur les scènes de café-concert : la chanson « réaliste », aussi présentée comme la chanson « du peuple » dans l’Entre-deux-guerres, semble pourtant, dans sa conception, très éloignée des réalités qu’elle décrit. Elle présente le paradoxe d’être l’un des emblèmes de la culture de masse naissante, avec cependant une représentativité très douteuse du peuple et de ses marges, essentiellement construite à partir des représentations de la bourgeoisie et de l’élite littéraire, au fond plus caricaturale que « réaliste » et néanmoins appropriée, « vécue » par un public effectivement populaire.

Par le prisme de cette catégorie de chanson entrelaçant divertissement de masse, sujets politiques et sociaux et expression littéraire, cette étude aborde plus largement l’histoire de la chanson française au second où celle-ci entre dans la modernité, à l’ère de la reproductibilité sonore.

In the midst of the 19th century, a brand new expression appeared to designate a kind of track that was first audible in Montmartre cabarets and then popularized on café-concert levels: the “realist” track, additionally introduced as the “individuals’s music” within the Interwar interval, seems nevertheless, in its conception, very removed from the realities it describes.

Despite being one of the emblems of the emerging mass tradition, its representativeness of the individuals and its margins is questionable and mainly derives from representations of the bourgeoisie and of the literary elite, basically more caricatural than “reasonable” and however embodied, “lived” by an indeed fashionable public. By way of the prism of a track class intertwining mass leisure, political and social topics and literary expression, this research addresses extra broadly the historical past of French music in the course of the sonic copy period.

Composition du jury

  • Anne-Emmanuelle Demartini, Professeure des universités, Université Paris I-Panthéon-Sorbonne
  • Anaïs Fléchet, Maîtresse de conférence HDR, Université Versailles-Saint-Quentin
  • Marie-Ève Thérenty, Professeure des universités, Université. Montpellier III
  • Jean-Claude Yon, Professeur des Universités, École Pratique des Hautes Études

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